Résidence de journalisme

Aoste en mode express : quand les Gaulois rencontrent les Romains (et les Italiens aussi)

Par admin jeanjacquesgallay-scionzier, publié le mercredi 25 juin 2025 09:39 - Mis à jour le mercredi 25 juin 2025 09:39
C’est au rythme d’un sprinter olympique que les valeureux élèves de 3e LCA & LCE italien ont conquis la ville d’Aoste en une journée top chrono, bien décidés à vérifier si son patrimoine millénaire tenait toujours debout face aux assauts du climat.
Au programme : arc de triomphe d’Auguste (toujours aussi impérial malgré les siècles), pont romain (pas un gramme de béton armé, mais ça tient), porte prétorienne (fière comme un légionnaire), hôtel de ville (très républicain, mais pas romain), cryptoportique (non, ce n’est pas un mot inventé), musée d’archéologie régionale (où les pierres parlent latin), et la basilique paléochrétienne Saint-Laurent, preuve que même les saints avaient un faible pour l’architecture durable.
 
À chaque coin de rue, une question nous taraudait : comment cette vieille dame qu’est Aoste parvient-elle à garder son teint de jeunesse malgré les coups de soleil du réchauffement climatique ? Les élèves ont brillamment enquêté : oui, le patrimoine résiste, non sans mal, grâce à des restaurations constantes, des choix de matériaux réfléchis, et un brin d’ingéniosité à l’italienne. Parce que non, les canicules, les inondations et les hivers façon Game of Thrones, ce n’est pas franchement bon pour les pierres taillées à l’époque de César.
 
Mais Aoste n’a pas seulement ouvert ses portes, elle a aussi ouvert son cœur : belle rencontre avec les élèves de 4e italophones et leur professeur Daniela GALLOTTI du collège Luigi Einaudi. Entre échanges linguistiques, rires timides, projets européens et selfies culturels, les jeunes ont posé les fondations d’une Europe du vivre ensemble, version ado mais déjà très sérieuse.
 
 
Et nos profs dans tout ça ? On les remercie pour leur endurance ! Mme Panchout, notre guide-communicante à toute épreuve, Mme Louis, qui nous a évité de dire gelato au lieu de ghiacco, Mme Merchez qui a fait parler Virgile au musée, et M. Pralon qui a défendu le patrimoine comme un vrai soldat du climat.
 
Et parce qu’il fallait bien un œil de lynx pour capter les pépites de cette journée, nous étions suivis par Mathieu Périsse, journaliste indépendant en résidence dans nitre collège, membre du collectif WeReport. Dans le cadre de l’éducation aux médias, il a sorti micro et carnet pour faire « parler les pierres »… via les élèves ! Ensemble, ils ont mené de vraies enquêtes de terrain en interviewant des archéologues de la Vallée d’Aoste : l’occasion d’en apprendre davantage sur les restaurations en cours, notamment celles de l’arc d’Auguste, victime de la pollution qui noircit ses pierres, et des pluies acides qui transforment lentement la roche en gruyère (sans le bon goût). Un beau moment de journalisme engagé, baskets aux pieds et curiosité en bandoulière !